Xénie Aliya
,.. Il y a bien longtemps,..
,.. une jeune achéménide du Kus Modaret petite fille cadette de la sultane Terken Khatoum et du Bay Tuny son père d'arabodalou Akbar le Malikshah,..
,.. vint au monde sous la forme d'une plume d'oie au moment du petit baïram, dans le palais de Jundapour, fief de Giphantie, royaume des Taléons, ancêtres des centauris adorateurs Hélènes du dieu Chèvre et grands amateurs de mayzir,..
,.. et ce soir là, sur les polygones des forteresses de Padicha chamam 4 éclata un terrible orage suivi d'une pluie de gols c'est ainsi qu'est née selon la légende, l'enfante divine de physique inconnu, faite d'ela'l lab dans l'union des bons éléments, répondant au doux nom de Xénie Aliya,..
,.. et tout le pays fut agité d'un fort tumulte puis les princes du Djunubistan donnèrent sur la montagne du Diamant Céleste dans l'île de Bensalem une grande fête d'amour en l'honneur de cette prodigieuse naissance,..
,.. même en château Brocéliande par delà la perse du Val était parvenue la nouvelle et les barons Kounis mangèrent en s'adonnant à la plus mémorable festoie au reûshashana de Cocaigne qu'on ait vue de souvenir de chevalier galois,..
,.. ainsi tandis qu'en Bel Orient, les muezzins scandaient son nom "Xénie Aliya !" dans les hirems Pashto mille fervents tapaient sur leurs kus jetant au passage du berceau des türbes en bouquets de tulipes, des présents d'avant,..
,.. d'autres encore s'arrêtaient un instant aux allées Damas des cités et sur leur peau gravaient précipitamment des hazadj das gumbat noués de pierres précieuses entourés d'aigles à dents de sabre,..
,.. tous disaient que c'était All Mâb elle-même qui avait créé Aliya sous la forme d'une plume afin qu'elle puisse écrire le monde en kâmil ou à même l'écorce terrestre en radjaz,
,.. et tous de s'exclamer "All Mâb a créé Aliya dans l'amour de slabbada, elle est notre divine azra !",..
,.. mais au royaume Salomon toutes les reines étaient jalouses car une prophétie avait prédit dans l'oracle du Gour la venue au monde d'une sublime houri, pro du Kalam qui, au grand dam des princesses d'Harmonie, serait une épouse de dieu parfaite,..
,.. Del-dardmand toujours mais résignées telles des pélobates, les belles zohnées sous la jakrat d'al-ghalaba des charmes, se miraient en la masti du désir, en leur banafshé muet de beauté, faisaient des beit chantés, buvaient des jâm jâm d'ambroisie jamée,..
,.. puis se regardaient dans le yiti-nemâ, chassaient l'homâ à leurs fossettes travaillaient leur shivé en pellez vers la Mé enfin d'un tour rapide tournaient la tcharkh e falak en roue de fortune pour tenter de prendre sur le fait leurs nadîms aux merkades d'éléphantes marquées mais en vain, rien n'y faisait, tous leurs signes étaient contraires,..
,.. c'est ainsi que la nuit du laylat al-Qadr, Xénie Aliya eut une année entière de lune sans que rien de fâcheux n'arriva,..
,.. dès lors tout se calma et les Himamées la laissèrent jouer dans les vergers d'Iram où elle virevoltait de longues heures autour des pommiers d'or pour se laisser glisser de branches en branches jusqu'à leurs pieds s'apaiser ainsi doucement bercée,..
,.. jusqu'au crépuscule où des servantes venaient délicatement la retirer pour la déposer en sa crèche de mousse,..
,.. là sur sa couche de duvet avant qu'elle ne s'endorme aux clartés hulules un mogh lui contait l'histoire des fantasia d'Hârût Mârût,..
,.. les aventures du joyeux Rend et de toute sa furieuse compagnie au grand coeur en mal lâlé, se coiffant de tâj, de kolâh de yâr que l'on envoyait le plus souvent au Ridwân se promener en Mogol se moquant de tout au safâ, narguant le Hakim Guilé jusqu'au zolfs des deir-el kohan,..
,.. et même le grand Zoroastre auquel il lui volait pour s'amuser ses trésors de kharâbats,..
,.. dans la nuit Xénie repliée au segjin dans le creux des lichens écoutait oreilles collées aux fines racines voyageait toute essorillante au son des mésaventures du DiTi d'al-habib joyeux bouffon aux ordres du grand Veneur donneur d'al-houbb dont il se jouait toujours,..
,.. puis dans les chants des Hijacking Farsi doucement elle s'endormait,
,.. lentement épuisée à force de dénombrer tant d'ascendance au pied de son arbre au balancement rythmé des charmants bôtans elle s'enfonçait loin, en descendance encore plus loin au centre du monde des hîma shiva,..
,.. vers un imaginaire si lointain qu'il n'était pas atteignable en une seule nuit mais en mille,..
,.. nuits de sommeil qu'il lui fallait ainsi traverser pour enfin parvenir à destination au plus profond de l'étrange pays des Songes où les enfants ont des plumes et toutes religions est amour,..
DiTi -TWAY
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 13 autres membres